Eté 2011, après avoir constaté que la façade Nord de la maison commençait à sérieusement griser et piquer, nous décidions de la nettoyer et de passer de l'huile de lin sur toute la maison par la même occasion. Un produit d'imprégnation, relativement naturel, qui semblait satisfaisant après quelques recherches sur la question de l'entretien d'un bardage bois. Seulement, si le résultat était très chouette après application, cela n'a pas duré…
Afin de mieux voir l'évolution du bardage au fil des mois, j'ai regroupé quelques photos à différentes périodes. Je n'ai hélas pas retrouvé celles juste avant le premier nettoyage du bardage, ce qui aurait permis de constater le vieillissement prématuré de la façade Nord, qui toutefois ressemble fortement au résultat obtenu quelques mois après passage de l'huile de lin, le côté brillant en moins.
C'est d'ailleurs cette foutue façade Nord qui pose le plus de problèmes. Elle récupère beaucoup d'humidité et le matin la condensation se forme à l'extérieure et stagne en surface jusqu'à ce que le vent sèche le tout. C'est évidemment pire en hiver. Du coup, sans protection elle avait tendance à piquer (petites tâches noires) et l'huile de lin ne l'a pas protégé de ce phénomène. Je ne sais pas si la peinture le pourra non plus pendant plus longtemps.
Voici donc le bardage tel qu'il était juste après montage des murs de la maison, le 23 juin 2010. Encore tout neuf et parfois un peu poussiéreux mais globalement d'une bonne couleur. Dommage toutefois que les charpentiers aient décidé d'utiliser les lames qui ont le plus de noeuds sur la façade Nord de la maison, ça n'a pas arrangé son esthétique. Heureusement maintenant on ne les voit plus, donc tout va bien (enfin presque).
Voilà pour la façade Sud, puis voici la façade Nord :
Comme vous pouvez le constater, elle n'a jamais été très belle car plein de noeuds et avec certaines lames de couleur différente des autres, mais ça ne nous dérangeait pas plus que cela.
Presque onze mois plus tard, nous décidions de dégriser cette façade qui avait déjà pris un sérieux coup de vieux. Elle avait grisé et piqué, surtout dans le bas. Je n'ai hélas pas de photos mais voici donc le résultat après nettoyage. C'était alors nickel et si ça pouvait rester comme ça sans entretien ça serait le rêve. Enfin ça fait longtemps que je ne crois plus au Père Noël.
Une couche d'huile de lin plus tard, voici le résultat. Nous avions ensuite remis une seconde couche pour être tranquille, le bois était bien saturé d'huile, c'était beau. Nous partions alors confiants, ça devait tenir au moins jusqu'à l'été d'après !
La vue de l'angle Sud-Ouest était chouette aussi avant même application de l'huile. La façade Nord n'aurait pas piqué et mal grisé, nous aurions peut-être laissé tel quel, qui sait ?
Cinq mois plus tard, en octobre 2011 après la pluie (d'où la couleur foncée), on constate déjà que ça a commencé à griser un peu là où il y a des noeuds. Et là je commence déjà à m'inquiéter un peu tout de même…
Le 28 janvier 2012, les craintes se confirment, ça n'a pas tenu !
Sur les autres façades qui n'ont pourtant reçu qu'une couche d'huile, la teinte est passée mais ça a beaucoup moins grisé et encore moins piqué. Le problème est vraiment concentré sur la façade Nord, même s'il aurait tout de même fallu appliquer deux couches sur ces façades.
Au Sud, on peut voir que l'huile est passée à force de soleil et de lessivages de la pluie, mais on peut aussi voir que les zones où j'ai malencontreusement appliqué deux couches (applications espacées de plusieurs jours, je suis repassé sur une partie des lames qui avaient déjà reçues une première couche) sont restées plus protégées.
Pour finir, la dernière photo du bardage avant peinture date du 12 juillet 2012. On voit bien que l'huile de lin n'a pas du tout tenu malgré les deux couches appliquées. Le bois a grisé en priorité en bas et où il y a des noeuds. De près, on voit aussi que ça a piqué mais une fois que tout grise uniformément ça se voit moins voire plus du tout. En revanche ça fait crade et nous ne voulions pas laisser griser le bardage. Sachant que nous ne pouvions plus dégriser puisqu'un saturateur a été appliqué (l'huile de lin pénètre dans le bois), nous n'avions plus qu'une solution : la peinture !
En définitive, je peux difficilement recommander l'huile de lin pour protéger un bardage bois (douglas pour notre part), tout du moins pas dans une région un peu humide. Le produit passe très vite et à la moindre formation de gris ou si ça pique un peu c'est foutu, on ne peut plus dégriser. Il faut donc appliquer très souvent et anticiper, mais comme vous pouvez le voir sur les photos, nous n'avons même pas pu passer l'hiver sans que ça grise. Avec au moins deux couches sur un bois peu exposé aux intempéries et l'humidité, pourquoi pas, sinon oubliez.
La lazure est une option mais elle sera comme la peinture, elle finira pas s'écailler et il faudra alors tout poncer. Nous avons choisi la peinture par défaut, on sait bien qu'il faudra aussi entretenir mais on espère que ça tiendra plus longtemps quand même. A voir, ce n'est pas gagné non plus.
Une autre solution que je ne connaissait pas à l'époque semble être l'application d'une huile qui ne fait que couvrir la surface du bois. Un peu comme une lazure mais sans les problèmes ! Cela ressemble au produit miracle et ça pourrait bien l'être, puisque pour le moment c'est la seule maison que je n'ai pas vu bouger. Iseline était venue mettre un commentaire sur ce produit, il semblerait que ça soit efficace : Rubio Monocoat.
A voir dans le temps là aussi, mais à première vue ça a l'air top ! Ils ont appliqué sur un bardage brut en revanche, ça change peut-être pas mal de choses aussi. Notre garage en bardage brut vertical semble en tout cas bien mieux accepter la peinture que cette foutue façade Nord de maison (décidément…), alors qu'il est lui aussi exposé comme cette dernière. Nous en reparlerons sans doute dans les mois à venir.
Bref, nous avons alors choisi une couleur de peinture pour la maison et une pour le garage, puis déposé une demande de travaux. La Triskeline a désormais totalement changé de look et on aime bien ! Les photos seront dans le prochain article, à très vite !
#1 par ludo à 09/06/2013 - 21:29
Citation
et bien je ne suis vraiment pas d'accord avec vous, et vos photos le confirme.
Votre bois (aux endroit foncé et tacheté) et mieux protégé qu'au endroit clair la ou il n'y a pas eu d'huile !
On se fait berné par le coté esthétique….
Je m'explique
En fait l'huile agit comme un saturateur puis elle permet la mise en place d'une couche de micro organisme empechant l'eau de rentrer (d'ou les tache noire et la couleur foncé). Les portes de chateau et d'église, certes noires, étaient autrefois traitées ainsi…et certaines sont encore là après 300 ans…
Dire que l'huile a été lessivé par la pluie est une erreur. D'ailleurs on ne note pas de dégoulinure sur vos photos. L'huile est impregniée dans les pores du bois et ce n'est pas la pluie qui va la déloger. La réaction avec l'eau de pluie et les UV du soleil à simplement favorisé la prolifération de micro organisme qui créés une pellicule naturelle protectrice (tout comme une couverture végétalisée), certes foncée, peu esthétique, mais efficace, durable, économique et surtout écologique. Et comme c'est naturel, ce n'est pas forcément homogène.
Mais j'imagine que vous avez construit en bois pour des convictions écologiques qui devraient vous faire oublier ces obligations d'esthétisme pré-formatées qui rentrent bien dans les clous…et vous faire revenir à une raison d'efficacité.
A mon avis, ne changez rien, passez une couche d'huile partout ! et vous pourrez récuperer votre bardage pour faire votre dernière demeure !
#2 par Fabien à 09/06/2013 - 21:58
Citation
Je parlais de « lessivage » sur la façade Sud uniquement, qui elle n’avait pratiquement pas grisé, justement. Sur la façade Nord ce fut un désastre et oui, je parle bien d’esthétique. Le bois résiste très bien sans produit, nous aurions pu le laisser griser, d’autant qu’il était traité classe 3. D’ailleurs à ce sujet le bardage du garage, en Douglas non traité et pose verticale a beaucoup mieux vieilli, donc sans doute de meilleure qualité. Si nous avions su nous aurions pu choisir cette solution pour toute la maison…
Passer de l’huile de lin était le premier choix pour justement l’empêcher de griser et au passage « nourrir » le bois. Je suis bien d’accord que les tâches noires sont causées par des micro-organismes et ne posent pas de soucis de durée du bois, je n’ai d’ailleurs pas dit le contraire, mais ce qui fonctionne bien dans les régions sèches fonctionne déjà beaucoup moins bien par chez nous où c’est bien plus humide. Donc oui ok, ça peut protéger, mais c’est tellement dégueulasse en rendu que l’on est loin de l’idée « d’esthétisme préformaté » – qui serait plutôt proche d’un rendu en couleur bois que recherche beaucoup de français. Nous n’avons pas pensé notre maison pour privilégier l’esthétique – sinon nous aurions osé beaucoup plus de choses d’un point de vue architectural et conçu des volumes moins compacts – mais nous n’avons pas non plus envie d’avoir des façades moches comme tout. Si l’on part dans ce sens alors à quoi sert de nettoyer sa voiture, ses carreaux, etc, etc. Autant s’habiller avec des vieux draps et une corde la taille pour remplacer la ceinture, c’est tout aussi efficace qu’une belle chemise et un pantalon… Je veux bien croire que l’esthétisme n’est pas le critère numéro un mais il y a des limites.
D’ailleurs ça serait à refaire je choisirais un bardage composite, qui lui n’a pas besoin d’entretien et vieillit également très bien. Nous avons construit en bois pour des raisons d’efficacité énergétique et de facilité d’auto-construction, mais la maison aurait aussi bien pu être en parpaing+ITE, le plus important pour moi étant d’obtenir une maison qui demande le moins de chauffage possible. Evidemment, si on peut limiter l’énergie grise au passage, tant mieux, donc à ce niveau là je ne regrette pas d’avoir une ossature bois (par contre en inertie c’est déjà beaucoup moins bien qu’en ITE), d’avoir employé de la laine de bois et du Fermacell, etc, etc. En revanche rien n’oblige à mettre un bardage, donc rien à voir avec le mode de construction, il s’agit juste de la finition de la maison. Donc non, désolé de vous décevoir, mais autant nous ne sommes pas esclaves de l’esthétisme, autant le résultat après passage d’huile de lin était vraiment moche. Chacun fait comme il veut, s’il veut vivre dans une maison grise foncé/noire, très bien, mais ce n’est pas notre cas.
#3 par delf à 12/06/2013 - 11:03
Citation
#4 par delf à 12/06/2013 - 11:04
Citation
connaissez vus le goudron de suède??
génér
#5 par delf à 12/06/2013 - 11:05
Citation
alement utilisé sur les vieux gréements
facile d'en trouver en bretagne, j'ai une bonne adresse;
j'ai testé à la maison, sur palissades, portes extérieures, et récemment sur bardage, n'hésitez pas à me contacter pour photos!
#6 par Fabien à 14/06/2013 - 18:50
Citation
Je ne connaissais pas non, mais bon là pour le coup la maison finit noire, il faut aimer.
#7 par cyril à 22/11/2013 - 13:43
Citation
Bonjour, je suis architecte en Nord Ouest Vendée et j'aimerai avoir l'adresse du revendeur du goudron suédois (en Bretagne) et des photos de vos réalisation avec ce produit.
Merci d'avance,
Cyril.
#8 par Fabien à 25/11/2013 - 19:51
Citation
Bonjour,
je pense qu’il faut contacter directement la personne qui a laissé ce commentaire par mail : ddutremee@hotmail.com.
Cdlt,
Fabien
#9 par Sébastien à 09/12/2013 - 20:51
Citation
Bonjour,
j'ai l'intention de construire une maison en madrier et de ce fait je m'intéresse beaucoup au traitements naturels des bois en extérieur.
Je trouve votre expérience intéressante et j'aimerais quelques petites précisions la concernant :
Avez-vous utilisé de l'huile de lin pure au moment de l'application ou s'agit-il d'un mélange huile de lin térébenthine ?
L'huile de lin utilisée pure forme une sorte de peau hydrofuge sur le bois. Si le bois n'est pas très sec, de l'humidité est donc coincée entre le bois et la couche d'huile et cette humidité est propice au développement de moisissures.
Si par contre on utilise un mélange huile de lin térébenthine (50/50) appliqué à saturation et si on essuie l'excédent, on limite grandement (voire totalement) ce problème de moisissures. Grâce à la térébenthine, l'huile de lin pénètre beaucoup mieux dans le bois et le protège de l'humidité de "l'intérieur". Il peut toutefois respirer puisqu'aucun film gras ne s'est formé en surface.
En ce qui me concerne, j'envisage d'utiliser cette méthode. Toutefois, avant d'appliquer le mélange, je traiterai d'abord le bois au sel de bore (badigeon eau + sel de bore 15%) qui est un antifongique assez efficace. Après quelques jours de séchage (en espérant que la météo soit favorable) je passerai un mélange huile de lin+ térébenthine+dioxyde de titane (pigment blanc, anti-uv très puissant que l'on retrouve dans toute les crème solaire…).
Sébastien
#10 par Fabien à 02/01/2014 - 10:20
Citation
Bonjour,
il s’agit d’un mélange huile de lin de qualité avec essence de térébenthine. Le bois était on ne peut plus sec, car c’était en fin d’été. L’huile était d’ailleurs bien absorbée dans le bois, aucun problème là dessus. Hélas, comme tu as pu le constater, le résultat fut assez catastrophique dans notre région, sans doute trop humide. Ceci dit, si tu tentes quand même sur ta maison, le résultat m’intéressera beaucoup, pour savoir si oui ou non, l’huile de lin peut vraiment être conseillée, ou si ça dépend de la région, de l’application, des produits complémentaires, etc. Pas simple l’entretien du bois, ça serait à refaire je mettrais du composite ou des plaques fibro spéciales comme ils mettent aux US !
Surtout que c’est pas plus cher qu’un bon bardage…
#11 par caro martine à 17/12/2013 - 16:33
Citation
Bonjour, je souhaiterais appliquer sur un bardage Douglas la methode de Sebastien, le chalet est en bordure de mer exposé à la pluie et au soleil , d' ou l interet du dioxyde de titane mais à quel pourcentage ? Encore merci de votre aide
Martine
#12 par Sébastien à 30/01/2014 - 23:19
Citation
Bonjour Martine, il faut faire des tests… Cela dépend de l'aspect recherché, du bois etc…
Pour ma part je suis satisfait du mélange suivant : 120cl de térébenthine + 80 cl d'huile +300gr de pigment en pâte (mélange au mortier du dioxyde de titane avec huile de lin).
Sébastien
#13 par Ludo à 16/02/2014 - 10:24
Citation
Je ne comprend toujours pas pourquoi vous insistez sur "notre région trop humide".
Les bardage en bois ne sont pas originaires du SUD ! Encore une fois c'est d'accepter le rendu. Si ce n'est pas le cas alors c'est que vous vous êtes trompé dans la conception de votre maison et dans le choix des matériaux de finition. Vous auriez en effet préféré du bardage synthétique, tout beau tout neuf.
Mais pour ma part, je vous félicite, je trouve votre maison réussie et plutot estethique et qui s'intègre parfaitement dans l'environnement !
J'imagine qu'elle doit offrir de grand volumes intérieur bien éclairé vu les fenetres. Qui en est le concepteur ? Vous même ?
#14 par Fabien à 16/02/2014 - 14:27
Citation
Les bardages bois ne sont pas originaires du Sud en effet, mais plutôt de l’Est. Or, dans ces régions, le climat est certes froid, mais tout de même beaucoup plus sec. J’ai un ami alsacien qui peut en témoigner, chez lui les bardages bois ne se comportent pas du tout de la même façon et ne prennent pas l’humidité comme chez nous. Ça grise, mais ça ne pique pas (points noirs) et même une terrasse bois résiste bien avec un simple saturateur. En comparaison, chez nous même le bardage ne tient pas 6 mois avec un saturateur de bonne qualité. Je ne me base pas seulement sur ma propre expérience, ça n’aurait aucun sens, mais sur les maisons avec bardages bois de la région, dont trois sont à côté de chez moi. Sur l’une d’elle, ils ont choisi un saturateur spécial bardage bois, le résultat était aussi moche que chez nous, le bardage ne s’est pas contenté de grisé, il a noirci ! Seule la maison qui a employé du Rubio Monocoat semble bien résister aux outrages du temps. Donc je persiste et signe, si l’on ne veut pas laisser le bardage tel quel pour qu’il grise naturellement, c’est quand même bien compliqué dans notre région, alors même que dans d’autres régions moins humides les solutions ici expérimentées s’avèrent concluantes. Si on veut que ça tienne, il n’y a visiblement pas 36 solutions, le saturateur est peut être efficace, mais c’est au prix d’un bardage qui devient gris foncé voire noir, la peinture doit être protégée, sinon c’est limite et ça ne tient pas mieux qu’une lasure (ça commence déjà à s’écailler chez nous…), reste alors le Monocoat qui semble efficace. Bref, c’est mon avis perso, si c’était à refaire je partirais sur du synthétique, n’en déplaise aux ayatollahs de l’écologie. D’ailleurs, il est tout à fait possible qu’à terme nous recouvrions certaines façade de composite ou autre revêtement qui ne demande aucun entretien. A ce sujet, le bois résiste beaucoup mieux lorsqu’il est posé en vertical, la différence est flagrante chez nous.
J’ai une approche écologique en ce qui concerne la consommation d’énergie de la maison et nous avons privilégié la performance énergétique par rapport à l’esthétisme, en adoptant des volumes simples pour minimiser les ponts thermiques et réduire les coûts, afin de tout mettre dans l’isolation avec de bons matériaux. En revanche, ce n’est pas pour ça que nous n’avons pas un minimum d’attentes esthétiques et si de mon côté un bardage gris ne me choque pas plus que ça — même s’il faut bien dire que c’est quand même un peu tristounet —, ce n’est pas l’avis de Madame qui n’aime pas du tout ce rendu. Après tout, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas et on peut tout de même rechercher un minimum de résultat à ce niveau. D’où le choix du bardage synthétique qui, à mon avis, aurait été plus satisfaisant chez nous. Sinon, c’est pareil qu’une voiture ou un vêtement, on peut privilégier le pratique à l’esthétique et on finit avec une voiture et des vêtements gris, qui ne seront pas chiants à entretenir (saleté se voit moins, ne déteint pas, etc.).
Pour finir au sujet de la maison, oui c’est moi qui l’ai conçu, non sans l’aide formidable d’un autre auto-constructeur qui habite dans l’Est pour ce qui est de certains points techniques, notamment au niveau de l’ossature et des choix pour l’isolation. Ceci, plus la montagne d’informations que l’on trouve maintenant sur le Net. J’ai ensuite transmis mes plans au charpentier, qui a pris en charge les détails techniques de l’ossature, puisqu’il faut évidemment des calculs de résistance/charges. Charpentier qui a également bien assuré sur cette partie pour confirmer quelques choix et corriger ce qui devait l’être.
Les volumes intérieurs sont intéressants en effet, il n’y a pas grand-chose que nous aurions fait autrement si c’était à refaire, mis à part pour les coulissants qui sont mon plus grand regret (j’aurais préféré des fixes plus un large ouvrant à la française finalement). Voici les plans : http://www.triskeline.fr/blog/maison/plans-et-3d/ (quelques zones ont été modifiées, notamment au niveau des WC de l’entrée).
Merci pour votre message.
Fabien
#15 par Steph à 18/02/2014 - 13:13
Citation
Bonjour, je vous rejoint complètement . ayant moi aussi un bardage, j'ai subit la même punition. C'est un bardage mélèze, bien sec a l'achat, je passé trois couche d'huile de lin + essence de térébenthine , essuyage après chaque passe, jusqu'a saturation du bois avant la pose. Puis les deux premières années une couche par an. mais au bout de 4 ans, sur la face nord et est, tout noirci. C'est sur, le bois reste bien protégé, mais le résulta est vraiment 'dégueulasse'. Par contre, j'ai trouvé dans une GSB un produit pour enlever l'huile super efficace, j'ai testé et le bois ressort nickel, comme neuf, sans aucune trace de noir et d'huile. Je vais donc attendre le printemps pour refaire les façades, avec cette fois ci un saturateur chimique… a mon grand regret.
#16 par Dav à 21/03/2014 - 16:45
Citation
Bonjour,
j'ai eu exactement la même "mésaventure" avec le traitement d'une extension bois en mélèze : le charpentier m'avait affirmé que l'huile de lin était top : les lames horizontales ont développé des champignons (points et taches noires) et les faces les plus exposées au soleil ont complètement blanchi (elles sont disposées horizontalement donc meilleur écoulement de l'eau, pas de moisissures).
Après pas mal de recherches, j'ai trouvé le produit adapté : produits de marque Racer's : nettoyage des moisissures et de l'huile existante avec Racer's clean, neutralisation avec Racer's bright (cela éclaircit le bois également), une couche de fongicide et 2 couches d'huiles Racer's Oil (à base d'huile de chardon et de soja) teinté chêne clair. Les produits sont assez chers, le travail a été assez long mais le résultat est top et d'après plusieurs témoignages, la tenue dans le temps est bonne à très bonne (2 à 6 ans pour une nouvelle couche d'huile selon l'exposition des faces).
#17 par Fabien à 27/06/2014 - 12:15
Citation
Bonjour,
merci pour ce témoignage très intéressant. Je pense que nous pouvons donc classer ce produit avec le Monocoat de Rubio dans ce cas.
Bonne journée,
Fabien
#18 par Alex à 06/09/2014 - 12:27
Citation
Bonjour,
petite précision : la térébenthine que l'on trouve dans le commerce est souvent mélangée avec du pétrole… sauf si elle est pure gemme. Elle dégage tout de même des COV.
Une solution plus économique et plus efficace consiste à appliquer de l'huile de lin cuite (frémissante). Elle devient très liquide et pénètre le bois très rapidement (à passer un jour de grand et beau soleil, en pleine canicule, c'est encore mieux !). J'ai fait mes volets ainsi, en 2 heures, ils étaient secs (35° de température ambiante)…
L'huile de lin pénètre profondément le bois et empêche qui devient hydrophobe mais continue de respirer (important pour un matériaux naturel).
#19 par Fabien à 06/09/2014 - 22:11
Citation
Bonjour,
j’avais aussi lu que l’on pouvait la chauffer, c’est peut-être mieux ainsi en effet, mais qui sait, je ne retenterai pas de si tôt. ^^
Concernant les COV, ce n’est pas franchement un problème vu que c’est en extérieur. Mieux vaut limiter dans la mesure du possible, mais ce n’est pas non plus dramatique je pense.
J’ai encore un peu d’huile de lin, je pourrais toujours refaire un essai. Je serais d’ailleurs curieux de faire un comparatif un de ces jours, en utilisant différents produits pour voir ce que ça donne sur le long terme. A creuser !
#20 par Alex à 06/09/2014 - 12:33
Citation
Voici ce qu'il y a d'indiquer concernant le Rubiomonocoat :
http://www.rubiomonocoat.fr/ft/ext/tds_rmc_saturabois_fr.pdf
J'ai l'impression que c'est à base d'huile de lin…
#21 par Fabien à 06/09/2014 - 22:09
Citation
A base, peut-être, mais il serait intéressant de connaître les autres ingrédients, car l’huile de lin chez moi maintenant, c’est niet ! Alors qu’à seulement 2 km, une maison également en douglas avec du Monocoat n’a presque pas bougé… Mystère, mystère ce produit.
#22 par protext à 14/10/2014 - 17:18
Citation
Bonjour,
Il existe une alternative à l'huile de lin… J'ai testé et, après 6 mois, çà n'a pas bougé! Voici l'expérience:
J'ai emmenagé dans une MOB en ille et vilaine il y a un an, bardée paritellement en bois brut classe 3 (140m2 de bardage horizontal). Après beaucoup de recherches et d'hésitations sur les produits et avoir lu tout et son contraire (huile, peiture, lasure…), j'ai finit par trouver un saturateur utilisé souvent aux USA (Missouri) et en Suisse. En France il est distibué par Durieu sous le nom Protext (dilué à l'eau, COV très faible!) et il existe en plusieurs teintes. J'ai testé des échantillon "miel" et "teck" et finit par craquer pour "teck". L'application s'est faite par temps sec et je l'ai faite moi-même. Le résultat est très bon. La pluie "perle" désormais au lieu d'impreigner le bois, mais pas autant que ce que j'ai pu voir sur une lasure. On verra une fois l'hiver passé, mais pour l'instant rien à dire (c'est comme si j'avais saturé hier…). L'été n'a pas eu d'effet notable.
#23 par Fabien à 14/10/2014 - 18:29
Citation
Bonjour,
cela m’intéresse effectivement de savoir comment cette protection va vieillir. Le bardage est exposé comment ? Est-il protégé par un débord de toit ou autre ? En été ça a peu de chances de bouger, ça peut juste s’éclaircir avec les UV, mais en automne et hiver c’est souvent autre chose. Le bardage était brut naturellement classe 3 ou traité classe 3 ? Raboté ?
#24 par protext à 14/10/2014 - 22:07
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Le bardage est en épicéa classe 3, raboté et sec (autoclavé sous pression). Au départ, il était teinté à coeur en marron mais cette teinte s'est très vite éclaircie au cours du premier été (les murs ont été montés en mars 2013). En octobre, on peut considérer que les lames avaient repris une couleur "brute" sur leur face extérieure. Il n'y a pas de débord de toit.
La surface de bardage bois la plus importante est à l'Est. Après un été d'exposition suite à la pose du saturateur, tous les murs sont restés sensiblement de la même couleur. A noter cependant, la teinte s'est légèrement éclaircie dans les 2 semaines qui ont suivi l'application, puis n'a plus bougé. C'est lié au pigment foncé.
D'après mon fournisseur, cette teinte devrait rester dans les même tons environ 3 ans (on croise les doigts), et m'a indiqué qu'il faudrait sans doute prévoir à ce moment là une couche de saturateur (j'en ai passé deux l'une sur l'autre "mouillé sur mouillé" sur le bois brut). Il m'a indiqué que dès que la pluie ne "perlera" plus autant, c'est qu'il sera temps de "recharger" en produit, mais çà dépends entre autre de l'essence du bois et de son degré de séchage au moment de la première application.
A noter: le protext est sensiblement plus cher que les autres saturateurs que j'avais étudiés.
#25 par Fabien à 15/10/2014 - 09:24
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Même bardage que le nôtre en principe. Les façades les plus endommagées chez nous étaient au Nord et à l’Ouest, car sinon ça n’avait pas trop mal tenu, même si ça avait tout de même eu le temps de griser un peu au Sud.
A suivre donc, en espérant que le Protext tienne ses promesses.
#26 par Alex à 02/12/2014 - 23:51
Citation
Bonjour,
Je vais être honnête, je n'ai pas lu tous les commentaires. J'espère être pardonnée.
J'ai lu le compte rendu de votre expérience et je suis assez surprise. J'utilise énormément l'huile lin et je n'ai jamais eu de cas similaire.
Alors, j'ai quelques interrogations.
Quelle dilution avez-vous utilisé huile de lin-essence de térébenthine ?
La dilution était-elle la même sur les deux couches ?
Quelle est l'intervalle entre les deux couches ?
#27 par Fabien à 09/12/2014 - 14:28
Citation
Bonjour,
je ne me rappelle plus trop, mais il me semble que c’était 50/50 la première couche et un peu moins pour la seconde (50/30 ?). Le tout avec un peu de siccatif. Pour l’intervalle, nous avons attendu quelques jours que ça soit bien sec, je ne me souviens plus du nombre exact.
Dans quelle région êtes-vous ? Selon mon expérience et ce que je vois aux alentours, les produits d’imprégnation fonctionnent surtout en climat sec, pas en climat un peu trop humide comme chez nous.
#28 par raphaco à 06/03/2015 - 17:23
Citation
Bonjour,
Suite à la lecture de ce fil, j' ai fait une recherche sur le goudron suédois ou goudron de Norvège: Pour ceux que cela pourrait intéresser, il se trouve très facilement dans les armureries ou les magasins pour éleveurs.
Je suis charpentier dans la région bordelaise et je me suis laissé dire que le douglas ne tient pas dans notre région, il prends les champignons (bleuissement, piqures). Pas toujours, mais bon .. comme ce n' est pas un bois local.
J' ai aussi une "bicoque" en Bulgarie sur laquelle j' ai posé du bardage en douglas non raboté et vertical avec joint et couvre joint. Le bois provient de la région, de la vallée toute proche . Et là, il en met du temps pour griser ! même sans aucun traitement.
#29 par gutz à 13/03/2015 - 15:44
Citation
Bonjour, j'ai une OSB depuis peu dans le 44 (construction neuve), je vais traiter le bardage douglas au printemps. j'ai déjà acheter le fongicide.
Par contre pour la partie grisaillement j'hésitais entre huile de lin et saturateur incolore. j'ai effectivement l'impression que l'huile de lin est compliquée pour l'Ouest de la France. J'ai donc regardé le site rubiomonocoat dont vous parliez. A priori c'est de la monocouche ce qui m'étonne énormément. Pourriez vous nous dire si votre voisin qui l'a utilisé l'a fait aussi en monocouche. Sinon quel est son bois, douglas aussi? Quelle couleur ont il choisit? Il est reconnu que plus le saturateur est foncé plus il tient. vous aviez de l'incolore à priori, peut être que cela n'a pas aidé.Peut être que les réactions sont trés différentes suivant les essences de bois.
Merci de votre témoignage
#30 par Fabien à 15/03/2015 - 19:46
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Bonjour,
nos presque voisins ont aussi du douglas, mais leur bardage était brut et non traité autoclave comme le nôtre. Ceci dit, le Monocoat a l’air plutôt efficace si j’en crois le rendu visuel de leur maison encore actuellement. Je dois dire que je suis assez bluffé, même si je ne regrette pas d’avoir finalement opté pour de la peinture question rendu visuel (plus moderne). Ceci dit, c’est sans doute moins écolo que du Monocoat au bout du compte, mais c’est une autre problématique.
Concernant la teinte, ça semblait assez clair tout de même, même si je n’aimais pas trop le rendu au départ. Il semble plus clair désormais et plus naturel et désormais j’aime bien. Une autre maison située à quelques kilomètres semble avoir adopté un traitement similaire, mais plus clair, et visiblement c’est pas mal aussi. Bref, pas simple cette histoire, mais je continue à surveiller tout ça du coin de l’œil.
#31 par franck à 22/05/2015 - 12:14
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Bonjour je viens de lire votre poste j ais fait exactement les mêmes chose que vous avec l'huile de lin et le résultat est identique (habite en midi Pyrénées gers) région plutôt sèche et donc je m'apprêtais à me resinier à peindre quand je suis tombé sur les produit racer's sur le net jais acheter un kit complet de restauration avec nettoyant pour les tâches noir assainissant et huile
Le résultat est impressionnant donc je le conseille pour les gens qui voudraient rattraper l'esthétisme de leur maison
#32 par Fabien à 01/06/2015 - 22:48
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Bonjour,
j’avais aussi vu les produits Racer’s, mais comme je n’avais pas de garantie du résultat et que ce n’est pas donné, j’ai préféré ne pas tenter l’expérience… Ceci dit, merci pour ce retour d’expérience très intéressant. Reste à voir si ça tient dans le temps.
#33 par navarre à 30/07/2015 - 12:15
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bonjour
j ai teinté mon abri de jardin à l huile de lin et comme vous je suis déçu du résultat, je souhaite peindre dessus mais on me dis de tout décaper, comment avez vous fait ??
#34 par Fabien à 06/08/2015 - 11:37
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Bonjour,
chez nous c’était suffisamment « délavé » pour peindre directement dessus après un ponçage intégral à la main (pas un décapage non plus). Tout dépend donc de l’état de surface, car si le bois est encore gorgé d’huile, la peinture ne tiendra pas.
#35 par will à 06/08/2015 - 10:36
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du bois en bardage sans avant-toit, c'est ça le problème !
c'est l'usage en Bretagne, mais pas en aquitaine où il pleut beaucoup…
#36 par Fabien à 06/08/2015 - 11:36
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Exactement, le mieux est encore d’avoir des débords de toit suffisamment larges pour protéger le bardage. Chez nous, les parties protégées résistent beaucoup mieux et c’est normal.
#37 par paul à 21/11/2015 - 14:00
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bof bof bof.
moi je trouve que l'huile de lin n'a pas abimé. les photos ne disent pas que c'est vilain.
j'ai utilisé l'huile de lin pour une façade il y a 11 ans en haute-loire avec la neige, plein sud, et ça n'a pas bougé.
c'est sur qu'il y a des changements de teinte avec le temps, mais il ne faut pas s'attendre à avoir un rendu peinture avec de l'huile de lin.
sur j'aurai jamais mis une peinture sur une façade bois, comme quoi les gouts et les couleurs…..
je dirai meme que je ne mets que de l'huile de lin, mais en grosses quantités, ce qui surement aide à la conservation des couleurs des bois, en interieur et en exterieur.
La façade nord sera toujours sujète à l'humidité, et même plus si ce sont bien des hortensias que je vois pousser devant.
#38 par Fabien à 21/11/2015 - 14:12
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Abîmé non, là n’est pas la question. En revanche, ça n’a pas empêché que ça grise alors que c’était l’objectif premier. L’objectif au départ n’était pas d’obtenir un « rendu peinture ». Donc au final pourquoi se prendre la tête avec un saturateur ou une huile si au final ça grise ou pire, que ça pique/tâche. Sur un bois brut encore, pourquoi, mais sur de l’autoclave comme le nôtre, aucun intérêt. La façade Nord sera effectivement toujours plus humide que les autres, raisons de plus pour trouver une solution durable – les hortensias sont à un mètre du bardage (taillés tous les ans) et n’empirent donc pas les choses.
En revanche, je tenterai sans doute la peinture suédoise, mais en général ça s’applique sur du bois brut, donc je ferai sans doute un essai sur d’autres structures que la maison (abri bûches ?). Si ça n’avait tenu qu’à moi, le bardage aurait grisé naturellement, mais ça ne peut pas plaire à tout le monde et si l’on veut garder une couleur bois maronnée, alors les solutions se réduisent. La seule qui semble vraiment efficace, c’est la Monocoat de Rubio si je me réfère à la maison d’Iseline qui n’a finalement que très peu bougée (dans une zone pourtant plus humide a priori).
#39 par Géraud à 18/12/2015 - 20:35
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Bonjour à tous, pour celles et ceux qui sont encore accroc à l'huile, l'huile de ricin (conseillée pour les tomettes mais aussi le bois) tient bien mieux aux intempéries et UV que l'huile de lin, le tarif est également à la hauteur (50 € en gros les 2.5 l).
#40 par Josselin à 29/03/2017 - 11:44
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Bonjour,
Pouvez vous m'en dire plus sur l'huile de ricin, je n'ai pas trouvé d'informations sur son application sur les terrasses. L'avez vous testé ?
#41 par Fabien à 05/04/2017 - 14:29
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Aucune idée, je n’ai pas testé cette huile. Le seul produit que je testerais peut-être serait la peinture suédoise.
#42 par bnono à 10/04/2017 - 16:13
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Tapez votre ca savoir que le bois dit sec lorsque on l achete est du bois etuvee il est loin d etres sec avons tous traitement il fauts au bois secher deux ans minimum ensuite un bon netoyage et la en peut le traiter
#43 par Anne à 14/04/2017 - 01:04
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Bonjour,
Je trouve les bardages gris magnifiques ! J'espère qu'avec le temps les gens s'habitueront à cette esthétique. C'est une chance d'avoir un matériau qui peut viellir sans entretien. Les vieilles portes de plus de cent ans toutes grises ont un charme incomparable. Et l'absence d'entretien permet de mettre son energie et son budget dans la plantation ou l'entretien d'une végetation autour qui va mettre le bati en valeur ! J'espère que vous trouverez une solution qui vous paira.
#44 par Fabien à 14/04/2017 - 10:27
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Bonjour,
vous avez parfaitement raison, il faudrait en fait jouer sur les matériaux et les formes, la végétation, etc. En mettant du bardage à claire voie aussi. Il faut cependant avoir le budget pour le faire, ce n’est pas toujours évident.
#45 par Nitrocubane à 20/04/2017 - 15:05
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Bonjour,
Si je peux me permettre, pour du bois exterieur il aurait fallu appliquer 3 couches : la premiere diluée à 50 % par exemple avec de l'essence de therebentine, bien laisser secher une semaine, appliquer une seconde couche diluée à 25 ou 30%, re sechage et 3ierme couche pure.
Et ensuite repasser une couche par an.
Vous auriez obtenu les mêmes taches grises apres 1 seule couche de lasure au lieu de trois comme préconisé également.
Donc ce n'est pas un echec du produit ou de la solution, c'est une mauvaise utilisation…
Cdt
#46 par Fabien à 20/04/2017 - 15:56
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Bonjour,
Difficile de savoir si le résultat aurait été le même ou non avec une couche de plus. Le bois était déjà complètement saturé d’huile après deux couches, et ce même après séchage d’une semaine, donc je ne me voyais pas en rajouter car ça aurait coulé partout. Je doute fort qu’une couche de plus aurait apporté une meilleure protection dans ces conditions, mais sur les autres façades que la nord, une seconde couche aurait certainement évité un grisaillement. Alors peut-être était-ce aussi le bois lui-même qui n’était pas assez bien séché et qui, avec un traitement autoclave, avait moins de capacité d’absorption. J’ai pu remarquer que le Douglas utilisé sur le garage était de meilleure qualité.
Ceci dit, au final je pense que nous n’aurions pu éviter que ça grise ; trois, quatre ou cinq couches n’auraient rien changé au problème quand on voit qu’en seulement 5 mois, la façade nord a piqué de partout. C’est sans doute bien plus un problème de climat que d’application et la meilleure solution aurait finalement été de laisser griser dès le départ, ou alors éventuellement d’appliquer une peinture suédoise qui ne s’écaille pas.
Dans l’idée, il faudra que je refasse un essai avec différents produits pour voir comment ils vieillissent, car on ne trouve pas ce genre de comparatif sur le Net et c’est bien dommage.
Fabien
#47 par Bernache à 03/01/2018 - 11:37
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Merci pour vos témoignages et infos.
Je suis en pleine construction d'une MOB + garage en bord de mer (33).
Murs extérieurs (hors bardage) et toitures ont été réalisés par des charpentiers, nous faisons une grande partie de tout le reste en autoconstruction. Pour le bardage (pose verticale), nous avons utilisé des voliges et couvre joints en bois brut de pin local achetés dans une scierie du coin. Séchage naturel à l'extérieur, ponçage, application de fongicide/insecticide……………………….
….puis, application de plusieurs couches d'huile de lin + essence de thérenbentine jusqu'à saturation. C'était au printemps dernier, soit il y a 6 mois.
Depuis qu'il pleut, du noir est apparu en bas des murs sur 2 façades et sur les piliers de la pergola et terrasse couverte. Sur les conseils d'un voisin, nous avons passé de l'eau de javel au pinceau sur ces zones. Le résultat est probant….mais pas du tout écolo….Et puis, est-ce durable ? Je ne me vois pas faire ça tous les hivers.
Il nous reste à poser et traiter le bardage des pignons et à traiter les bandeaux, planches de rive et sous faces.
Comme vous, je n'ai pas envie d'avoir une maison avec des zones grises ou noires.
J'envisage donc d'enlever l'huile de lin et de mettre quelque chose de couvrant de façon homogène. Je cherche des solutions pas trop coûteuses et adaptées à mon bois et au climat de bord de mer atlantique.
#48 par Fabien à 15/01/2018 - 09:24
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Bonjour,
beau projet.
Les contraintes d’une exposition en bord de mer ne sont encore pas les mêmes que chez nous. Les conditions météo sont sans doute plus dures encore si à l’humidité s’ajoute un peu de sel, mais à vrai dire je ne pense pas que ça soit gênant pour le bardage si on le laisse griser.
Si c’était à refaire, je tenterais la peinture suédoise, une peinture que l’on fait souvent soi-même, à base de farine, d’huile de lin et de pigments. Apparemment, le gros avantage, outre son coût très réduit, serait qu’elle ne s’écaille pas et ne fait que s’atténuer avec le temps, autorisant une simple réapplication sans ponçage préalable. Je demande à voir, mais après tout le climat suédois n’est pas réputé pour être particulièrement sec, me semble-t-il. Chez nous, c’est un peu foutu à cause de la peinture – qui au final n’était pas non plus forcément la meilleure idée –, mais bon une fois de l’huile de lin appliquée partout, c’est un peu compliqué à gérer. Au final, on peut aussi choisir de simplement laisser griser. Par expérience, je peux dire que c’est moche pendant quelques mois, mais une fois que c’est devenu uniforme, c’est plutôt pas mal.
Bon courage pour la construction,
Fabien
#49 par duchemin à 06/08/2018 - 10:52
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Bonjour,
J'habite les Hauts de France.
J'ai posé un bardage bois horizontale et j'ai appliqué un mélange huile de lin/essence de térébenthine parce-que je voulais protéger ma façade exposée au sud-ouest, mais je ne voulais pas appliquer une peinture ni un vernis, je voulais que le résultat laisse le bois apparaître au "naturel". Les résultats sont tout à fait selon mes souhaits : la pluie ne fait que roulée sur les lames et ne stagne pas et après la pluie la façade est à nouveau comme neuve. Il y a moins d'un mois que je viens de la poser et il faut évidemment voir avec le temps, laisser passer les pluies d'automne et l'humidité de l'hiver ; mais je ne pense pas que le vieillissement de ma façade sera un problème pour moi, sauf pourrissement, je suis d'accord avec le fait que si l'on choisi un bardage bois au lieur de composite, PVC et autres matériaux c'est parce-que au départ on veut que cela "vive" et comme moi la façade de ma maison perdra de sa fraîcheur mais gagnera en authenticité et j'attends de voir comment elle va évoluer.
#50 par Fabien à 06/08/2018 - 10:56
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Bonjour,
en effet, au départ ça protège, l’eau glisse dessus, mais chez nous ça n’a pas duré bien longtemps avant de voir les premières tâches noires/grises, puis un grisaillement sur la façade ouest en premier lieu. J’espère néanmoins que le résultat sera plus concluant chez vous. Pour ma part, je considère désormais qu’il vaut mieux ne rien mettre sur le bois et le laisser griser naturellement. J’essaierai toutefois la peinture suédoise un de ces quatre, probablement sur la maisonnette pour enfants que je suis en train de construire. Mais je vais d’abord attendre que le bois soit vraiment bien sec et donc stable avant d’essayer.
Fabien
#51 par duchemin à 04/09/2018 - 09:44
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Bonjour et merci.
Pour le moment, nous avons eut un été très chaud et sec et le temps est à la pluie et l'humidité. Nous avons posé le bardage depuis mi-août et nous n'avons pas de recul je suis l'évolution pour le moment le bois semble un peu plus "jaune", les noeuds sont ressortis après traitement.
Pensez-vous que je peux passer un saturateur sur les dalles de la terrasse au lieu de les laisser sans rien, qu'en pensez-vous ?
#52 par Fabien à 12/09/2018 - 10:35
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Bonjour,
toutes nos tentatives de passer de l’huile sur du bois se sont soldées par des échecs, avec à chaque fois un résultat assez vilain. Dernière expérience avec la terrasse en robinier, que nous avions huilée et que nous avons finalement décidé de passer au nettoyeur haute pression pour lui redonner sa teinte « naturelle » tant la couche d’huile avait l’air sale. Au départ, je voulais juste nettoyer à la brosse, mais même en frottant un peu avec le doigt, ça enlevait une pellicule de crasse. Bref, je crois que l’huile et moi, c’est définitivement terminé.
#53 par Philippe à 19/09/2018 - 17:36
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Bonjour, j'ai lu toutes les expériences que vous avez faites dans le choix des traitements mis en œuvre pour l'esthétique de votre bardage.J 'ai moi même une mob autoconstruite, mon bardage n'est pas en douglas mais en mélèze, j'ai fait le choix de ne pas traiter et effectivement habitant les côtes d'Armor au bout de 12 années mon bardage n'est pas très joli, certaines façades noires et d'autres beaucoup moins mais bon je m'en accomode.par rapport à votre ancien post où vous parliez du rouge suédois voulez vous en fabriquer ou l'acheter ? En ce qui concerne votre expérience avec l'huile, peut-être que le douglas laisse mal pénétrer l'huile, celui-ci etant un bois dense et n'accepte que les traitements de surface .Je viens de terminer une terrasse en pin et l'ai traité avec 50/50 huile+ essence de térébenthine, on verra bien ce que cela donnera dans le temps .
Bonne journée à tous
#54 par Fabien à 03/10/2018 - 18:43
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Bonjour,
concernant la peinture suédoise, je pensais plutôt la fabriquer, car ça n’a pas l’air bien compliqué et c’est tout l’intérêt. Cependant, ça ne sera pas avant un bon moment maintenant, car j’ai bien d’autres projets plus urgents.
Bonne journée,
Fabien
#55 par Roland MARTIN à 06/03/2019 - 20:41
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C'est parce que l'huile de lin n'offrait que de faibles performances générales que les chimistes se sont mis à la modifier en la faisant réagir chimiquement avec d'autres matières pour en faire des résines, par exemple les résines alkydes.
Un traitement à l'huile de lin seule (ou des produits écologiques fabriqués uniquement à base d'huiles -lin, ricin, soja, tang etc – non modifiées chimiquement) n'auront que des performances médiocres au niveau de la résistance aux intempéries en façades exposées au Sud. Au Nord et à l'intérieur cela devrait suffire.
L'ennemi numéro 1 des bardages exposés au Sud sont les rayonnements UV du soleil. Seuls les produits contenant des PIGMENTS empêchent les rayons du soleil de dégrader la couche superficielle du bois. Sans protection valable (comme l'huile de lin diluée ou non) le bois devient gris: la lignine est détruite, seule la cellulose (gris blanc) subsiste.
Avant toutes nouvelles application de lasure il est absolument nécessaire de faire disparaitre la couche grise (=la cellulose) mécaniquement. Si non, la déception sera au R-V au bout de quelques mois !
Il faut privilégier la protection architecturale (exemple: débordement du toit) ainsi que les lasures non filmogènes et très pigmentées. Pigmenté ne signifie pas foncé : le pigment micronisé jaune, même en excès est jaune, pas noir …
Une peinture sera plus durable qu'une lasure car ne se laisse pas traverser par les rayons du soleil .
#56 par Patrick ANICET à 19/02/2020 - 18:16
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Bonjour , ne pas oublier qu'il y a Huile et Huile , selon les fabricants , la formulation n'est pas identique . Pour avoir un excellent résultat , il faut des huiles modifiés comme l'a si bien dit Mr Roland Martin ci-dessus , les pigments et autres pour les U.V …. Les canadiens y arrivent sur toutes sortes de bois et sur plusieurs années .J'ai pu constater sur plusieurs années des bâtisses au Canada traitées avec des huiles , les proprios m'ont dit qu'ils le faisait tous les 5 ans et parfois plus .Je me suis renseigné pour en avoir en France , à ma grande surprise , il n'y a aucune huile canadienne qui est vendue en France . J'ai contacté le fabricant l'année dernière qui m'a dit qu'il était en négociation avec une personne qui pourrait s'occuper de la vente de leurs produits en France et en Europe .
J'ai appris cette semaine que cela devrait se faire à partir de la fin du mois de Février 2020 , c'est WOODPLUS .