Notre terrain étant en légère pente, quelques différences de niveaux ont été créées lors du terrassement, notamment pour la réalisation du petit bout de jardin devant la maison – dans lequel se trouve le filtre à sable de l'assainissement autonome. Par conséquent, ce dernier se trouve à près d'un mètre au-dessus du niveau de la route et de l'accès à notre terrain. Afin de retenir la terre et créer un massif avec quelques plantes, nous avons décidé de fabriquer un muret de soutènement avec des traverses en chêne.
Pour compliquer le tout, le chemin d'accès à la maison qui longe le petit bout de jardin à délimiter avec le muret présente une belle courbe. Le choix des traverses en chêne s'est donc fait en partie pour cette raison, puisqu'il me paraissait plus facile de créer un arrondi avec des traverses positionnées verticalement. D'autre part, nous souhaitions éviter le parpaing, puisque nous avons déjà un tel muret adjacent, en limite de propriété pour séparer de la route ; le parpaing est aussi moins évident à travailler lorsqu'il s'agit de faire des arrondis, car il faudrait ensuite tout enduire pour obtenir une surface bien lisse. Nous avons donc acheté des traverses en chêne brut de 2m40 de long et de section 12 x 20 cm.
Première étape, le transport ne fut finalement pas l'opération la plus simple, puisqu'il faut bien deux paires de bras solides pour transporter de tels morceaux – sans doute pas très secs pour ne rien arranger. Je remercie donc mon ami Cyril au passage, qui est venu récupérer tout ceci avec sa grande remorque.
Il a ensuite fallu sortir la pelle et la pioche et se retrousser les manches pour réaliser la tranchée dans laquelle se placent les traverses.
Mais avant toute chose, il fallait commencer par découper ces fameuses traverses de 2m40 de long ! Ce ne fut pas une mince affaire, car le chêne est un bois dense et avec 12 cm d'épaisseur, les scies circulaires sont mises à rude épreuve. Pour que l'ensemble tienne bien, j'ai décidé d'enterrer au moins un quart de la hauteur des traverses.
Seulement, s'il n'y avait eu qu'une découpe à faire, cela aurait été trop simple… Vous l'aurez sans doute deviné, le problème se situait dans la courbe, puisque si l'on ne veut pas qu'il y ait trop d'écart entre les traverses, il faut qu'au moins une des deux tranches de chacune soit coupée suivant un certain angle sur toute sa hauteur ! Un travail particulièrement difficile avec une simple scie circulaire. C'est pourquoi, suivant les conseils de belle-maman, nous avons emprunté la scie sur table du beau-grand-papa ! Merci à eux pour l'idée et le prêt de la machine, qui nous a bien rendu service. La coupe était ainsi bien plus précise et rapide, même si la tâche n'était pas non plus très facile à cause de la masse importante des traverses, qu'il fallait pousser contre la lame. D'ailleurs, pour ce faire, j'ai dû retirer les protections, ce qui n'est pas franchement conseillé habituellement…
Une fois découpées, puis poncées par belle-maman et Madame (merci à elles), afin de les protéger encore plus, nous avons trempé les traverses dans le produit crado "Sika-ca" que nous avions utilisé pour imperméabiliser les fondations de la maison. Il en restait un fond, autant qu'il serve à quelque chose d'utile, même si ce produit est une hérésie écologique, il faut bien l'avouer. Au moins, ça retardera encore un peu plus le vieillissement des traverses, et comme c'est noyé dans le béton ensuite, ça reste "acceptable" (on se justifie comme on peut hein ^^).
Reste ensuite à les positionner dans la tranchée, sur une petite couche de gravier pour commencer. Au départ, cela ne tient pas très bien, il faut attendre d'y mettre du béton pour que cela ne bouge plus. Car oui, afin qu'elles ne soient pas en contact direct avec la terre et pour rigidifier l'ensemble, j'ai préféré les couler dans le béton, ce qui sera plus durable.
Des cales sont ajoutées entre chaque traverse, car le chêne a eu le temps de sécher et il faut garder quelques millimètres pour pallier le gonflement lorsqu'il pleut. De fait, en cette saison hivernale, il n'y a pratiquement plus d'espace entre chaque traverse !
Edit. 2017 : finalement, il semblerait que les traverses aient encore séché un peu, si bien que l'écart entre chacune d'entre elles s'est un peu agrandi. Peut-être n'était-il pas nécessaire de ménager un espace lors de la pose.
Une fois les traverses solidement ancrées dans le béton (edit. 2019 : attention, j'ai mis trop de béton, ce qui a tout ruiné en raison d'un problème de drainage !), j'ai mis en place une protection de soubassement (type Delta MS) pour éviter que le bois soit en contact direct avec la terre, puis j'ai ajouté un peu de gravier dans le fond côté terre, sur lequel fut placé un tuyau de drainage lui-même recouvert de graviers. Vint ensuite un géotextile, puis de nouveau une couche de graviers et enfin la terre (celle récupérée de la tranchée avant, puis de la végétale). Avec une telle mise en œuvre, je ne pense pas que les traverses seront à changer avec au moins quelques décennies… C'est le but, tant qu'à construire quelque chose, autant que ce soit durable (edit. 2019 : loupé, c'est à refaire !).
Ces travaux furent réalisés en juillet 2014. Un an et demi plus tard, voici le résultat un jour de janvier pluvieux. Le bois a naturellement grisé après avoir évacué pas mal de tanin (coulures noires au départ, c'est normal et ça part tout seul avec le temps). Il est gris clair en temps normal et fonce avec la pluie comme tout matériau poreux.
Voici une autre vue du muret, sur laquelle on voit bien les deux couleurs : tout à droite quand le bois est sec ; à gauche quand il est mouillé. Vous l'aurez remarqué, j'ai aussi ajouté trois marches sur demande de Madame, ce qui s'avère en effet plus pratique pour accéder au jardin. Finalement, je me dis que cela serait chouette d'ajouter environ 2 mètres de muret côté gauche pour la finition, mais j'ai d'autres chats à fouetter avant.
Petit détail de conception, j'ai ajouté des barres en acier en haut du muret, préalablement peintes, afin que chaque traverse soit liée à sa voisine (deux tirefonds par traverse). Cela rigidifie l'ensemble et évite qu'une traverse se décale par rapport à une autre. Pas indispensable, mais recommandé avec une telle hauteur de muret, dans la mesure où les traverses ne sont pas non plus enterrées très profondément et afin de garder un ensemble bien aligné, ce qui n'est pas évident avec une telle courbe.
Au final, je trouve le résultat plutôt réussi, cela change du parpaing et s'avère à la fois plus esthétique et plus propre qu'une bâche verte. Ainsi, les feuilles des plantes situées au-dessus ne finissent pas sur les graviers.
En face de ce muret, du côté de la palissade en composite, j'ai maçonné des jardinières en parpaing pour changer de style. Je vous montrerai bien sûr le résultat une fois que le plus gros sera terminé. Les enduits seront faits plus tard, je l'espère en 2016 , un jour, quand j'aurai abattu tous les autres projets plus urgents.
#1 par Ulrich à 29/09/2016 - 12:41
Citation
C’est une belle réalisation, j’adore!
#2 par Alexandre à 11/11/2016 - 20:39
Citation
Très belle réalisation !
Je vais me lancer dans la même chose, je n'avais pas pensé aux cales de dilatation. Quelle épaisseur avez vous prise ?
Merci
#3 par Fabien à 12/11/2016 - 09:35
Citation
Merci. Je ne me souviens plus de l’épaisseurs des cales, je dirais que ça dépend du degré de séchage du bois au moment de la pose, mais les nôtres devait faire environ 2 ou 3 mm, de mémoire. Il ne s’agit pas non plus d’avoir trop d’espace entre les traverses,
Bon courage pour votre prochaine réalisation !
#4 par Daniel à 12/11/2016 - 19:39
Citation
Bonjour,
Votre réalisation est vraiment super ! J'aimerai réaliser le même mur chez moi au printemps prochain j'espère…
Juste quelques questions:
N'a-t-il pas bougé en 2 ans ?
Est-ce vous pensez que si vous l'aviez traité tout de suite, le tanin et cette aspect noiratre ne serait pas apparu ?
Cordialement
Daniel
#5 par Fabien à 12/11/2016 - 21:12
Citation
Bonjour,
s’agissant de chêne, il me semble que c’est très compliqué de lui appliquer une lasure ou un traitement en raison de sa densité, car le produit pénètre mal dans le bois. De ce que j’avais lu, il valait mieux le laisser se « vider » de son tanin pour éventuellement ensuite appliquer un produit pour essayer de garder une teinte bois. Ceci dit, je ne peux que déconseiller ce genre de tentative ; un bois en extérieur est très exposé aux intempéries, ça ne va pas tenir bien longtemps et ensuite il faudra tout poncer pour appliquer de nouveau un produit. Mon avis : il faut laisser griser. Quand il pleut, forcément ça donne une couleur foncée, comme sur tout matériau poreux, mais une fois sec c’est gris clair. Après, chacun fait comme il veut, je parle selon mes expériences avec différentes essences de bois en extérieur.
Sinon RAS, notre muret n’a presque pas bougé, sauf un peu au niveau de la jonction entre les barres métalliques que j’avais mises en haut des traverses pour ne pas qu’elles s’écartent les unes des autres. Je vais en mettre une petite de plus pour faire la liaison, je pense que ça va diminuer un peu cet écart. Conclusion : les barres métalliques sont utiles sur les parties hautes, car ça travaille pas mal. Néanmoins, en dehors de cela, ça n’a pas bougé.
Bon week-end,
Fabien
#6 par Stéphane à 06/05/2017 - 16:15
Citation
Merci pour toutes ces informations
#7 par Stéphane à 06/05/2017 - 16:19
Citation
Je viens de faire un mur de soutenement de 130 cm cote fini donc des traverses de 190 cm sur 325 cm de long. Le résultat est splendide.
Félicitations pour ces explications. Je me suis lancé et suis très content
je sais pas joindre les photos.
#8 par Benoit à 10/06/2017 - 11:27
Citation
Bonjour,
Très belle réalisation. Sur quelle hauteur avez-vous faite la ceinture béton au pieds des traverses. La rigidité du muret dépend grandement de la solidité de la base.
Merci
#9 par Fabien à 20/06/2017 - 14:43
Citation
Bonjour,
merci. J’ai essayé de les enterrer d’un tiers de leur hauteur, mais elles ne sont parfois que d’un quart. Ceci dit, la ceinture de béton apporte de la rigidité et ça n’a donc pas bougé, notamment grâce à la barre métallique de renfort située en haut des traverses.
Fabien
#10 par FOLLIOT à 06/12/2017 - 09:47
Citation
Pour info, le bois sèche de 1 cm par an
en gros, pour une section de 10 cm x 10 cm, il faut 5 ans de séchage à l'air (AD)
et il faut quelques semaines si on utilise un sechoir (KD)
Le bois KD est + stable; c'est avec le bois KD qu'il faut penser à mettre des cales, notamment si vous faite une terrasse l'été, ça va regonfler l'hiver
Le bois AD s'utilise non sec à l'extérieur, mais ça risque de flêcher ou tordre…et puis ça bougera plus
laissez le gris, car c'est magnifique au naturel!
voila voila
Franck
#11 par Fabien à 06/12/2017 - 10:09
Citation
Bonjour,
merci pour ces précisions. En effet, avec le recul je n’aurais pas mis de cales, car effectivement le bois n’était pas encore tout à fait sec. Conséquence : il y a maintenant un peu de jour entre chaque traverse, heureusement peu important. Ça a néanmoins tendance à regonfler un peu avec l’humidité, mais bon pas de quoi prévoir des cales lors de la pose en définitive.
Il va bien sûr rester gris, j’ai tiré un trait sur l’idée de pouvoir garder un bois d’une autre couleur lorsqu’il est en extérieur et exposé aux intempéries. Et de toute façon, il n’en aurait pas été autrement avec des traverses en chênes, ça ne peut que rester gris.
Bonne journée,
Fabien
#12 par THOMAS à 06/04/2018 - 12:45
Citation
Bonjour,
Tres belle realisation. Nous habitons également en Ille et Vilaine, pourriez-vous nous indiquer où avez vous trouvé des traverses de Chene ?
Merci a vous,
Damien
#13 par Fabien à 11/04/2018 - 10:01
Citation
Bonjour,
Merci, il s’agissait d’une promotion chez Denis Matériaux. Je suis allé les chercher sur place avec une grosse remorque (c’est très, très lourd en revanche…).
Fabien
#14 par Rose à 08/04/2018 - 20:15
Citation
Bonjour,
Je vous remercie pour toutes vos explications. Nous nous lançons dans cette réalisation dans 15 jours. J'aurais voulu savoir quel type de tuyau de drainage avez-vous mis et dans quelle "position"?
Merci d'avance à vous.
Salutations.
G.
#15 par Fabien à 11/04/2018 - 10:03
Citation
Bonjour,
un tuyau de drainage classique, annelé, de couleur jaune, avec de petits trous un peu partout. En général, on met des graviers autour et un géotextile pour éviter que la terre de le colmate. Il vient simplement en bas des traverses pour que l’eau ne stagne pas et ne fasse pas pourrir la base du muret (c’est du chêne, mais ça reste du bois).
Bon courage pour les travaux.
Fabien
#16 par Cyril à 29/04/2018 - 19:40
Citation
Bonjour,
pouvez vous me dire où on peut trouver les barres acier utilisées ? avec quoi sont elles peintes ?
cordialement,
cyril.
#17 par Fabien à 30/04/2018 - 15:28
Citation
Bonjour,
dans mon cas, il s’agissait de chutes, je les ai eues gratuitement, mais il me semble que l’on en trouve à Brico Dépôt et sans doute dans d’autres GSB. Elles sont peintes avec une peinture antirouille classique, mais il ne faut pas se faire d’illusions, ça va finir par rouiller quand même.
Bonne journée,
Fabien
#18 par Nicolas à 14/05/2018 - 20:59
Citation
Bonjour, votre realisation est magnifique et tres inspirante. Quel type de gravier avez vous mis dans le fond ?
#19 par Fabien à 30/05/2018 - 09:43
Citation
Je ne me souviens plus trop de la granulométrie, mais c’était du gravier lavé que le terrassier a utilisé pour le drain de la maison. Du classique.
#20 par Nicolas à 14/05/2018 - 21:03
Citation
Aussi, où s evacue l eau qui circule dans le drain ?
#21 par Fabien à 30/05/2018 - 09:43
Citation
L’eau s’évacue en bas de pente, côté rue, non loin du regard collectant les eaux pluviales (buse du fossé).
#22 par Alain à 19/08/2018 - 20:14
Citation
Très bon reportage avec des photos bien faites et une bonne description.
résultat : superbe réalisation.
Bravo.
Juste une question/remarque:
Je dois remplacer mes rondins de bois verticaux qui soutiennent un dévers dans le jardin (maison qu’on a acheté il y a 4 ans mais elle date des années 1990).
Le jardin a vieilli aussi et ces rondins se pourrissent. Je dois les remplacer et l’ancien proprio m’a dit qu’ils avaient étaient coulé dans le béton.
Je vais devoir rajouter une série de poutres telles que les votres par devant les rondins. Je vais raccourcir un peu pour que les nouvelles poutres masquent bien et combler par de la terre végétale je pense.
Ma question était relative au tuyau de drainage que vous avez mentionné sans photo.
Comment est-il placé ?
Quelle sens pour l’évacuation par rapport à la géographie de votre entrée ?
Il part d’où et s’arrête où ?
Quelle matière ?
Merci d’avance de votre réponse.
Meilleures salutations
#23 par Fabien à 12/09/2018 - 10:38
Citation
Merci.
Hélas, rien n’échappe à la pourriture et surtout aux insectes ! Certaines traverses chez nous on subi les assauts d’insectes et je pense qu’on va devoir les traiter avant qu’il ne soit trop tard. C’est assez étrange puisque c’est du chêne, mais visiblement ça ne dérange pas certains insectes.
Concernant le drainage, j’ai positionné un tuyau sur du gravier avec une pente allant vers la rue. C’est du tuyau de drainage perforé et souple comme on en trouve dans n’importe quelle GSB.
#24 par Charlie à 03/01/2019 - 09:52
Citation
Superbe prestation. Je dois faire le même type de projet devant un talus de 20 ml de long. Quelle est la longueur de votre installation et combien de temps à la louche avez-vous passé en installation des traverses verticalement une fois le fonds de fouille en gravier réalisé, installation de la ceinture horizontale.
Comment vous êtes-vous assuré que les traverses étaient verticales avant de couler le béton ? Avez-vous fait un coffrage bois verticalement ?Merci
#25 par Fabien à 05/01/2019 - 14:37
Citation
Merci. Je dois cependant vous avertir d’une erreur de conception de ma part sur ce projet – mêlé à un gros manque de chance, il faut bien le dire aussi. J’ai coulé du béton pour stabiliser les traverses au sol, mais j’en ai mis… trop ! En effet, j’aurais dû me contenter d’en couler uniquement d’un côté voire des deux côtés, mais pas de les couler dans le béton en entier. Ça paraît un peu con dis comme ça, mais j’ai fait l’erreur d’en mettre aussi en dessous ! Le mieux est l’ennemi du bien. Malgré la pente, l’eau a tendance à stagner au pied des traverses et bien que ça soit du chêne, ça finit par pourrir. Ça ne serait pas trop grave si des insectes xylophages n’étaient pas venu manger l’intérieur de mes traverses en les attaquant par le bas… (de petits scarabées, un peu comme des lucanes, mais d’un ou deux centimètres de long). Bref, je suis dé-goû-té ! J’ai déjà entrepris de virer les traverses attaquées pour les remplacer, j’ai traité l’ensemble en surface (et en mettant du produit dans les interstices où je pouvais) et je vais casser le béton à deux ou trois endroits pour m’assurer que l’eau puisse circuler. J’ai prévu un article à ce sujet, mais je n’ai pas eu trop le temps de m’en occuper pour le moment (brouillon en cours).
Bref, prudence, ma conception avait l’air assez bonne, mais on peut facilement se planter sur un détail comme le coulage du béton…
Pour la verticalité, j’ai fait ça au niveau en même temps que je coulais le béton. Ça tient suffisamment bien en général, mais je pense que s’il y a beaucoup de hauteur, il vaut mieux prévoir une ceinture en partie haute, ou alors les enfoncer suffisamment profond.
Pour le temps passé, je ne me souviens plus trop, mais plusieurs jours, d’autant que j’ai tout creusé moi-même à la main.
Bon courage !
#26 par Alain à 07/03/2019 - 06:57
Citation
bon courage à vous pour cette opération de protection/remplacement des poutres attaquées…
#27 par Ed à 21/05/2019 - 22:53
Citation
Bonjour
je me lance dans la même aventure que vous dans les jours qui viennent, tous les détails que vous nous donnez sont précieux.
Pouvez vous m’indiquer quelle est la hauteur des traverses que vous avez installées : à l’origine 2m40 mais je comprends que vous les avez recoupées ?
merci de votre retour
Edouard
#28 par Fabien à 22/05/2019 - 09:14
Citation
Bonjour,
les plus grandes sont coupées en deux, puis ça se réduit suivant la croissance de la pente. Pour ma part, je vais devoir toutes les retirer, la plupart étant attaquées par les bestioles (larves de scarabées). Je vous recommande donc vivement de ne pas faire la même erreur que moi, de bien drainer sous les traverses et pas seulement derrière, en ne mettant donc pas de béton dessous. Il faut absolument que le bois puisse rester le plus possible au sec ou du moins pas constamment dans l’humidité. Je ne sais pas si ça aurait changé grand-chose dans mon cas, j’ai bien l’impression que j’ai eu tout simplement la poisse avec ces scarabées qui sont peut-être arrivés via du bois de chauffage, tout simplement. En tout cas, le risque zéro n’existe pas, mais clairement il faut vraiment s’assurer que le bois reste bien sec.
De mon côté pas le choix, je retire tout et me lance dans un muret en parpaings… :/
Bon courage,
Fabien
#29 par Fabien à 23/05/2019 - 10:15
Citation
Bonjour.
je compte me lancer dans le même projet.qu’elle type de traverse en chêne faut il prendre? ( classe et traité ou non).
merci de votre aide
#30 par Pesto à 07/06/2019 - 11:05
Citation
Salut et merci pour ton retour d'experience, et navré que tes traverses aient subies une telle avarie.
Mais justement, je me posais cette question: est ce que tes traverses étaient bien des traitées en autoclave, en classe 4 ?
Car d'après ce que je lis, normalement le traitement autoclave classe 4 permet un contact direct avec l'eau douce.
(cf le liens ici http://www.bois-autoclave.org/web/p145_le-bois-autoclave-vous-connaissez.html)
Car sur base de ce qu'il t'arrive, tu as pourtant très bien fait les choses, mais j'ai un doute sur la classe de tes traverses, si tu pouvais nous confirmer.
Merci
#31 par Fabien à 07/06/2019 - 20:17
Citation
Hello,
les traverses sont en chêne, bois naturellement classe 4 (hors aubier), mais pas traitées chimiquement. À part utiliser des traverses SNCF surtraitées et hyper toxiques (et donc quasi introuvables désormais), je pense que ça n’aurait pas changé grand-chose pour autant, à mon avis elles n’étaient surtout pas bien sèches et sans doute trop à l’humidité à leur base. Je vais bientôt tout retirer, sauver celles qui peuvent encore l’être, faire une base en parpaings et peut-être en remettre quelques unes par dessus, complètement hors d’eau cette fois. Je crains de ne pas avoir assez de temps pour tout ça, mais bon perdu pour perdu de toute façon…
#32 par Frederic FOUAN à 02/10/2019 - 16:34
Citation
Bonjour, Si vous refaites une muret en bois préférez le robinier (Robinia pseudoacacia) ou encore du coeur de Douglas (Pseudotsuga menziesii) ils sont tous les deux lui bien classé IV alors que le chêne n'est que classe III selon les document du CSTB et les documents techniques de la filière bois. Pour la mise en oeuvre surtout ne pas mettre de béton au pied mais bien caler les éléments avec des pierres et graviers concassés sur une semelle de béton si cela s'impose. il faut assurer un système drainant les eaux et aérer les parties enterrées du bois, c'est impératif. En lisant votre descriptif plus en arrière dans le temps je me suis douté des pb qui allaient arriver à cause du béton! Sinon sur d'autres réalisation que j'ai supervisées dans l'ouest nous n'avons pas fait de traitement xylophage et par chance peut être nous n'avons pas eu d'attaque d'insectes sur des réalisation en coeur de Douglas qui ont + de 15 ans maintenant.
#33 par Fabien à 14/01/2020 - 15:03
Citation
Bonjour,
merci pour ces conseils qui seront sans doute utiles aux autres autoconstructeurs qui liront cet article. Mettre du béton des deux côtés était une erreur en effet, ce n’était plus drainé et c’est sans doute ce qui a provoqué la catastrophe en attirant les insectes. Je ne vais pas refaire ça en bois, mais avec des palis de schiste/ardoise a priori. Au moins ça ne sera pas mangé par les insectes ! Le robinier, j’en ai utilisé pour faire toute ma terrasse, et pour le moment j’en suis satisfait. En revanche, pour un mur de soutènement, c’est déjà plus compliqué, car les sections de bois sont bien plus petites et le robinier bouge beaucoup en séchant. Enfin c’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Je me serais bien passé d’une telle perte de temps, mais tant pis.
#34 par smek à 28/12/2019 - 14:32
Citation
Bonjour. Je suis triste pour vous et cette attaque! J'ai déjà eu un problème similaire où j'avais du refaire un meuble pcq le chêne acheté n'était pas assez sec et tout avait bougé. Démonter ce qu'on a pris le temps de faire avec "amour" est très difficile… Mais bon, je suis sûr que maintenant le muret a retrouvé ses premiers éclats avec une technique mieux maîtrisée
Je dois prochainement faire une clôture de prairie pour laquelle j'ai déjà acheté les billes de chêne (neuves et non traitées). J'ai anticipé pour laisser sécher. Achat août 2019. J'aurais souhaité les poser printemps 2020 mais il semble que ce serait encore trop tôt selon le commentaire de Folliot.
Suite à votre mésaventure, je me demande s'il n'est pas préférable d'enduire les billes pour éviter tel désastre. J'avais imaginé une huile de voiture (non utilisée) diluée avec un peu de mazout. Je sais, on est loin des produits bio / écolo mais si un autre produit 'propre' existe, je suis preneur. Qu'avez-vous utilisé pour traiter les billes?
Je retiens le gravier sous les billes, ainsi que le long de l'enfouissement pour avoir l'effet drainant maximal.
Merci du retour
#35 par Fabien à 14/01/2020 - 15:08
Citation
Bonjour,
C’est ce qui se passe quand on veut trop bien faire et qu’on ne réfléchit pas assez, ce n’était pas bien drainé à la base des traverses. Peut-être que les insectes seraient venus quand même, mais je les ai sans doute bien aidé malgré moi.
J’avais enduit (avec du Sika fondations qu’il me restait du soubassement de la maison) toute la base des traverses qui était dans le béton, sauf que voilà, il ne fait mettre du béton que d’un côté si c’est nécessaire pour les retenir, mais bien les poser sur du gravier, avec si nécessaire une semelle béton en dessous des graviers comme le précise justement Frédéric. Bref, un bon drainage, sur au moins le dessous et un côté.
Bon courage !
#36 par Rémi à 09/03/2020 - 17:32
Citation
bonjour, je trouve que la technique proposée ici illustre un décalage entre "design" et conception dans les règles de l'art. Pour l'"homme ou la femme de l'art", écolo ou pas, il semblera évident que le bois n'est pas un matériau adapté au contact prolongé avec de la terre. Sinon l'enduisage chimique est nécessaire ou la mise en oeuvre de barrières d'étanchéité goudronnées, ou de bois excessivement dispendieux (robinier, pourquoi pas bois exotique) etc… Plus du tout écologique ! Un muret de soutènement en pierres sèches ou maçonnées à la chaux ou à la terre ou un beau talus végétalisé sont à la fois durables, économiques, écolos, recyclables à l'infini, et en plus insensibles aux modes. Il suffit de voir les murets de soutènement qui bravent les siècles pour s'en rendre compte (je suis en Ardèche je peux en témoigner).
Il me semble que la démarche écologique doit absolument intégrer dès le départ la sobriété (quel besoin aviez-vous d'un soutènement, votre talus de très faible hauteur semble sur la photo parfaitement se tenir de lui-même ?) pour être réellement écologique et pas un effet de mode qui fasse "beau sur la photo" ! Qu'on ait besoin de 100 ans pour faire pousser une belle section de chène qui fasse une belle traverse de 12*20, qui dure à peine 3 ans dans votre projet me rend malade :/
#37 par Fabien à 09/03/2020 - 18:12
Citation
Bonjour,
Je n’ai pas besoin de messages moralisateurs comme le vôtre, ça me rend déjà assez « malade » d’avoir vu cette réalisation tomber en morceaux pour une bête erreur d’ancrage dans trop de béton.
Je le précise dès le début de cet article, la raison de l’utilisation de bois pour ce projet n’avait rien de spécialement écologique, ne mélangeons pas tout. C’était pour éviter un muret en parpaings qui me semblait plus complexe à réaliser en arrondi et moins esthétique. Tout simplement, puisqu’on voit un peu partout de ce type de muret en chêne (y compris dans les villes), l’idée me paraissait séduisante.
D’autre part, le talus d’origine se tenait avec une bâche qui n’avait rien d’esthétique et ne retenait pas les nombreuses feuilles et déchets verts qui terminaient immanquablement sur les graviers de l’allée. On aurait peut-être pu mettre une bordure à la base pour en retenir le plus gros, mais ça n’aurait pas été beau non plus. Au delà de l’esthétique, ce projet était fait pour le côté pratique, afin de limiter l’entretien. C’est à mon sens le plus important, un jardin prend déjà assez de temps comme ça pour en plus passer du temps sur une corvée de ramassage de feuilles. Le jardin, j’y vais pour le plaisir, je préfère passer du temps sur l’entretien d’un massif et d’un potager.
Il y avait un défaut de conception au niveau de la base (trop de béton, comme je l’ai précisé), ça fait partie des erreurs qui peuvent arriver et je suis le premier affecté d’avoir vu de si belles traverses ruinées par la conjugaison de ce défaut et d’une attaque d’insectes xylophages. Le bois n’était justement pas en contact avec la terre, car sinon il est effectivement évident que ça ne puisse tenir dans la durée. Le drainage était fait du côté terre, il y avait un lit de gravier et une protection spéciale pour soubassement. Ça s’est joué à peu de choses pour que ça dure quelques décennies comme prévu initialement, ne vous en déplaise.
#38 par Pierre à 23/03/2020 - 10:21
Citation
Bonjour Fabien, tout d'abord bravo pour ta réalisation, je la trouve très réussie. Je souhaite réaliser un ouvrage similaire au tien; j'aurais aimé connaitre le temps et la longueur de ton ouvrage pour savoir le temps que tu y as passé par mètre. Je suis un jeune paysagiste et je dois réaliser un devis pour un client (35ml de muret soutènement ; 90cm de hauteur ) mais j'ignore le tps de main d'oeuvre, je souhaiterais me faire une idée générale (chacun travaillant à son rythme). D'autre part, je n'ai pas très bien compris ton problème d'excès de béton et les conséquences que cela a eu sur la structure. Tu pourrais m'en dire plus? Merci d'avance pour ta réponse. Au plaisir de te lire…
Cordialement
Pierre
#39 par Fabien à 24/03/2020 - 12:34
Citation
Bonjour Pierre,
Merci, dommage simplement que tout ce travail ait été fait pour rien, à cause de l’attaque des insectes. J’insiste sur l’erreur d’avoir mis trop de béton. J’avais bien drainé avec un tuyau adapté, du gravier et une protection de soubassement pour ne pas avoir de terre en contact avec le bois, mais je n’ai pas bien fait attention au dessous des traverses. Il ne faut surtout pas avoir de béton en dessous et les poser sur une bonne couche drainante qui assurera de ne pas avoir d’eau stagnante qui ferait pourrir le bois quoiqu’il arrive. Si je n’avais mis du béton que du côté externe, ça aurait suffit à maintenir la base bien en place.
Concernant la durée de mise en œuvre, je serais bien incapable de chiffrer précisément. Ça dépend de l’outillage et de la configuration du terrain. Avec une mini pelle, on gagne sans doute du temps si la terre est dure. Chez moi c’est argileux et par temps sec la terre est dure comme de la pierre… Prévoir aussi une tronçonneuse, c’est plus pratique ! Ensuite, si le muret est droit, ça peut aller assez vite.
Maintenant, difficile pour moi de conseiller le bois après cette expérience ratée. Je ne jure plus que sur le minéral quand je veux vraiment du durable. Ou alors du bois complètement hors d’eau, comme pour ma terrasse (en robinier) ou bien sûr ma maison. Et là pas de souci (si on accepte de le laisser griser, à mon avis).
Fabien
#40 par thierry à 22/04/2020 - 09:59
Citation
Bonjour Fabien.
Merci de nous avoir fait partager ton experience ! J ai egalement en projet d'effectuer plusieurs murets de soutenement, afin d'avoir un terrain en terrasses, et de casser ma pente . (pente de 100 %, au pied d'une colline…) .
L enrochement ou les gabions , c'est environ 200E du metre carré, et les traverses en chene, c est moins de 100E le metre carré.
Je suis surpris de l'attaque des xylophages, sur tes poutres en chene. Je pense au "capricorne des chenes", ou au lyctus.
En retirant tes poutres, pourrait tu me dire si l attaque était limitée en superficie, ou si le coeur du bois a également été attaqué ? Car cela est arrivé si vite, le bois était peut etre deja infesté avant qu'il n'arrive chez toi.
Sinon, pour ta mise en oeuvre, je ne vois pas de "malfaçons". J'ai vu sur un blog, des madriers en pin étaient carrément noyés dans du beton, sur 70 cm. C etait peut etre du classe 4 traité. Je veillerai à disposer mon drain sous le niveau des pieds de poutre. L'as tu bien disposé sous le niveaux des poutres ?
En te remerciant, bonne journée.
#41 par florian à 28/08/2020 - 15:29
Citation
Bonjour Fabien,
Très belle réalisation, et encore dommage pour le pourrissement prématuré de ta clôture bois, mais c'est en faisant des erreurs qu'on apprend et qu'on avance au détriment de la sueur.
Quant aux propos écolo, je ne rentrerais pas dans le sujet, mais il s'agit bien souvent de personne n'ayant jamais touché une visseuse de leur vie, conduisant un bon diesel pour se rendre dans une belle maison pvc, climatisé avec chauffage au fuel devant une belle télé avec un pot de Nutella, etc etc bref on va pas faire un dessin.
Pour ton problème de pourrissement au pied, le béton à une densité différente du bois. Additionné un matériaux inerte à un matériaux vivant ne font pas bon ménage. Ton bois en séchant c'est rétracté laissant un vide entre bois/béton. L'eau s'accumule au pied et ne s'échappe pas. Le bois fait office d'éponge. En hiver, c'est le contraire, le bois gonfle et fait éclater le béton au pied créant des fissures, et le jeu au pied va s'accentuer. De plus le béton à l'inconvénient de faire des remonter capillaires. Il absorbe l'humidité au sol. Chêne, bois exotique ou autres auront tous une durée de vie limités.
Le Delta que tu as placé derrière très bonne initiative, le géotextile aurait protégé le bois de la terre mais aurait fixé l'humidité.
Pour la fixation des bois j'aurais remplacé le béton par une fixation métallique à l'arrière. Un fer plat cintré horizontale en partie haute et en partie basse sur toute la longueur permettrai de maintenir tes poteaux bois en conservant l'écartement. Pour la fixation au sol des poteaux métalliques en fer plat épais à distance régulière. Tu installes d'abord tes poteaux qui te créé l'arrondi, tu y boulonnes tes fers plats horizontaux qui donneront la courbe puis tu fixes tes bois sur la structure.
Au pied, un lit de gravier pour évacuer l'humidité.
L'idéal est de poncé le bois jusqu'à un grain d'au moins 120. Le bois est constitué de fibre, l'eau qui s'écoule le long du bois est ralenti par les fibres et pénètre dans le bois. Celà aura aussi un effet très esthétique (éclaircissement du bois, reflet, fait ressortir le vénage, etc).
Un traitement est obligatoire (insecticide, autoclave) quelque soit la classification du bois. Il n'est pas abrité sous un couverture, il n'y a pas de tablettes etc etc.
Tu peux ajouter de l'huile afin de saturer ton bois et avoir un effet perlant de l'eau. L'huile peut être réappliqué quand tu veux sans ponçage préalable.
Enfin une tablette en bois pourra protégé le devant et l'arrière du murs et retardé sont grisement et pourrissement. L'effet esthétique est différent. C'est la tablette qui va prendre tous les aléas climatiques et pourra être remplacé facilement.
Cordialement et encore félicitation pour le rendu.
Florian
#42 par Fabien à 01/09/2020 - 10:13
Citation
Bonjour,
Merci, dommage que ça n’ait pas tenu quoi…
Je note tes bons conseils, merci. Je pense que la principale raison de cet échec, c’est l’abus de béton au pied, mais je me suis rendu compte en démontant l’ensemble que certaines parties étaient aussi attaquées alors qu’elles n’étaient pas en contact avec le béton. Saletés de larves de scarabées ! Ça me fend un peu le cœur de constater ça, mais il semble bien que le traitement soit véritablement indispensable pour ce type de réalisation, qu’importe la classe du bois. Du coup, je serais plutôt tenté de déconseiller le bois pour cet usage.
Concernant le pourrissement, la solution eut été de ne mettre du béton que du côté externe, pour maintenir la base, et juste du gravier dessus et en amont du muret. J’avais déjà opté pour des barres métalliques de maintien en partie haute, et elles ont bien servi pour que tout reste bien aligné, puisque sur une jonction où j’avais omis d’ajouter un morceau, on observait un décalage.
J’avais simplement mis du géotextile sur les graviers disposés au-dessus du tuyau de drainage, pour les protéger de la terre. Nous avions aussi poncé toutes les traverses. Au final, c’était un sacré boulot, mais effectivement on se rend compte que le traitement est inévitable. Une tablette aurait sans doute été préférable également, en effet. J’y avais pensé, mais l’arrondi me posait problème. Ce qui me surprend beaucoup, c’est que l’oncontinue à voir de telles réalisations, y compris sur le domaine public. Le bois une fois posé semble aussi brut et non traité que celui que j’avais utilisé, donc je me demande si ce n’est pas aussi une question de chance de voir ou non sa réalisation attaquée par des bestioles. En tout cas, plus jamais ça, j’ai bien retenu la leçon, le bois chez moi désormais, il est hors en dehors de tout contact avec un autre matériau qui pourrait l’endommager, laissé brut pour ce qui est de la terrasse (en robinier, nous avions tenté l’huile recommandée par le fabricant, et ce fut la cata, donc maintenant on laisse brut et ça a l’air de bien se passer) et le bardage idem. Je vais juste tenter une peinture suédoise pour ce dernier, mais sur une petite partie d’abord, pour observer le vieillissement.
Merci pour ton message.
Fabien
#43 par Jean-Marie à 31/08/2020 - 22:39
Citation
Bonjour Fabien,
Il m'arrive strictement la même mésaventure.
Après avoir lu ton article il y a 2 ans, je me suis décidé pour un muret semblable!
Un muret de poutres de chêne de 25m, 70cm de haut, partie enterrée 70cm, béton, drain, et platon (plastique de séparation terre / poutres) et après 2 ans, au moins 3 poutres sont pourries sur la moitié de leur section, et 10-15 poutres montrent des signes d'attaque significatifs sur un total de 125.
Est-il possible de changer mes 3 poutres mortes?
J'ai généreusement tout traité au xylophène par pulvérisation, mais je n'ai pas confiance dans ce nouveau xylophène qui n'a plus d'effet en raison des nouvelle législations.
Je ne suis pas décidé à tout refaire en parpaing ou pierre ou gabions, ni à faire venir une pelle sur mon beau gazon etc.
Il me semble que la sagesse, si on fait ce genre de muret, c'est de traiter et enduire de bitume chaud toute partie de poutre au contact avec la terre, ainsi que les faces au contact des voisines, ainsi que les 10 premiers centimètres visibles en pied de muret.
Qu'en penses-tu?
#44 par Fabien à 01/09/2020 - 10:25
Citation
Salut Jean-Marie,
Navré de t’avoir peut-être entraîné là dedans, surtout que c’est encore une autre dimension si le muret fait 25 m !
Le pourrissement, c’est sans doute un souci d’eau stagnante, il faut que le drainage agisse partout, y compris en dessous. Lit de graviers obligatoire. Pour ma part, j’avais trop bétonné, c’est certain.
Vu que tout se faisait attaquer petit à petit (une bonne moitié des traverses étaient rongées de l’intérieur), j’ai tout retiré cette année et remplacé par des palis en ardoise. Encore un sacré boulot, mais j’ose espérer que je serai tranquille cette fois avec du minéral !
Sacrée galère en revanche pour les enlever, vu que j’avais bétonné des deux côtés… J’ai bien failli laisser en place et simplement couvrir en faisant un muret devant l’existant.
Concernant le traitement, c’est maintenant certain, il faut que ça soit traité en profondeur, et encore je pense que ça finit par s’estomper lorsque le bois est soumis aux intempéries. Pour ma part, j’avais trempé toute la base dans du produit bitumeux pour soubassements, mais ça n’a pas empêché le pourrissement ni l’invasion d’insectes. Ceci sans doute en raison de l’eau stagnante qui a fait pourrir le bois et l’a donc rendu attaquable. Ceci dit, s’il faut commencer à traiter de partout, autant utiliser des traverses de chemin de fer, si on en trouve encore (il me semble que ça a été interdit à la vente…). Et s’il faut mettre du bitume partout, idem, dans ce cas je préfère autant opter pour du minéral. C’est en faisant des erreurs qu’on apprend, mais j’aurais aimé trouvé des retours d’expérience comme ici avant de me lancer là dedans, pour être bien conscient des risques et des contraintes de réalisation. Quand je regarde maintenant des murets en traverses comme nous avons fait, je me rends compte qu’il n’y a pas de miracle, ceux qui ont déjà plusieurs années commencent à se dégrader sensiblement. Après tout, ça reste du bois, s’il n’est pas protégé d’un contact prolongé avec l’eau, il finit par se désagréger comme toute matière organique ; la nature est ainsi faite.
J’espère en tout cas que tu pourras au moins sauver une partie de ton muret, quitte à remplacer certaines traverses pour éventuellement mettre du minéral à la place. Une alternance pierre bois, c’est aussi très joli.
Fabien
#45 par David à 26/02/2021 - 15:34
Citation
Bonjour,
J'ai une ou 2 questions concernant le montage des traverses:
Sont-elles scellées au béton une par une ?
Si ce n'est pas le cas, avez-vous une astuce pour maintenir les traverses en position verticale et alignées pour ensuite couler le béton d'une seule traite ?
Merci d'avance,
David
#46 par Fabien à 03/03/2021 - 17:14
Citation
Bonjour,
Je les avais scellées au fur et à mesure, mais il ne faut pas traîner rapide pour que le béton ne prenne pas trop vite. Attention à ne pas les couler dans le béton et à n’en mettre que du côté de la pente pour les retenir, sinon ça sera la catastrophe comme dans mon cas, avec pourriture assurée.
#47 par Humbert à 14/04/2021 - 12:53
Citation
Bonjour
Nous avons fait un muret avec des traverses en chêne et voudrions savoir quel entretien il faut y faire
Sur votre photo j ai l impression que vous avez posez qqch dessus mais je ne vois pas quoi ?
Merci pour votre réponse
Ghislaine